Avifaune

Les espèces régulièrement présentes sur le territoire sont au nombre de 317, elles comprennent des populations nicheuses, estivantes-nicheuses, hivernantes et/ou migratrices. Les espèces nicheuses au nombre de 179 regroupent des populations hivernantes et migratrices. Les 47 espèces estivantes-nicheuses contiennent des populations migratrices. Les 73 espèces hivernantes comprennent des populations de migrateurs. Alors que les 18 espèces restantes sont strictement migratrices.

Sept espèces sont considérées comme disparues de l’avifaune nationale pour différentes causes, elles pourraient faire l’objet de réintroduction. Struthio camelus (réintroduite au parc de massa), Oxyura leucocephala (existe en Espagne), Torgos tracheliotusAegyptius monachusAquila heliaca (observations de migrateurs provenant d’Espagne), Numida meleagris (en réintroduction) et Anthropoides virgo (dont la disparition peut être liée à la sécheresse). 127 espèces sont accidentelles, elles ont été observées quelques fois sur le territoire mais toutes les observations faites jusqu’à présent sur le territoire n’ont pas montré une régularité de leur présence. 125 espèces sont jugées importantes, par leur répartition géographique ou par leur importance numérique. Ces espèces importantes regroupent les espèces menacées nicheuses, hivernantes et migratrices et les espèces endémiques. 90 espèces nicheuses sont menacées avec des degrés différents. 10 espèces sont jugées d’importance mondiale et classées dans la rubrique des « endémiques ». Parmi celles ci, 6 espèces sont très menacées. La liste rouge est formée des 6 espèces endémiques et des 90 espèces menacées. En tout, il y a 451 espèces qui ont été notées par des auteurs différents en des périodes différentes et que l’on peut retrouver en bibliographie marocaine.

Sur le graphique, il est possible de constater l’importance numérique de deux Ordres que sont les Passereaux et les Charadriiformes au sein de la communauté avienne. Les Passereaux sont constitués principalement par des espèces terrestres, chanteuses, liées à la végétation que ce soit dans les forêts, les parcs, les roselières, les champs et les bordures de plans d’eau et des oueds. Les Charadriiformes sont des espèces aquatiques et pélagiques liées à la présence de l’eau douce, saumâtre ou marine et elles se déplacent en milieux ouverts.

Les autres Ordres ont un nombre plus faible de Familles et d’espèces, se répartissent dans tous les biotopes disponibles et utilisent toutes les ressources à leur disposition.

Les groupes d’espèces les plus menacées sont les Passeriformes (21 espèces), les Falconiformes (12 espèces), les Gruiformes (11 espèces), les Ciconiformes (10 espèces), les Charadriiformes (9 espèces), les Ansériformes (6 espèces), les Columbiformes (5 espèces) et puis les autres avec 2 à 1 espèces.

Soulignons que deux Ordres n’ont pas d’espèces menacées ce sont les Struthioniformes représentés par une espèce éteinte réintroduite et les Gaviiformes strictement pélagiques et non nicheurs.

La plupart des espèces menacées vivent sur les falaises côtières ou continentales, dans les plans d’eau, les marécages, les forêts et les sous bois. Très peu d’espèces pélagiques sont concernées. Cela illustre parfaitement les lieux d’activité normale de l’homme et de ses actions qui conduisent à perturber les sites de prédilection des oiseaux.

L’obligation de suivre les termes de références nous oblige à traiter des espèces « endémiques » au niveau du prochain chapitre. Il faut néanmoins souligner que certaines d’espèces « endémiques » sont plus menacées que celles qui sont incluses dans ce chapitre. La dégradation des biotopes, le dérangement, l’usage des pesticides etc… rend ces espèces « endémiques » plus fragiles que celles qui peuvent se reproduire dans d’autres contrées lorsqu’elles sont très perturbées. Nous attirons l’attention que la liste rouge comprend les espèces endémiques et les espèces menacées.